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Enfermements III
Le genre enfermé. Hommes et femmes en milieux clos (XIIIe-XXe)
Homme et société
Pourquoi conçoit-on des lieux fermés pour les hommes et d'autres pour les femmes ? En quoi les discours autour du genre ont-ils influencé l’émergence et la perpétuation de dispositifs de clôture pour affirmer les différences sociales entre hommes et femmes ? Quelles formes prennent les rapports entre les sexes dans les milieux clos ? Associant des approches historiques et sociologiques, cet ouvrage explore les interactions entre les différentes formes d’enfermements et le genre, ce qui induit une réflexion sur le féminin, sur le masculin et sur leurs interrelations dans les conditions créées par une séparation plus ou moins rigoureuse du monde. Les études de cas rassemblées dans ce volume entendent comprendre tant les effets que la clôture a produits et produit sur les conceptions du genre que, à l’inverse, les effets que le genre a produits et produit sur la clôture. Les rapports qu’entretiennent genre et enfermement sont envisagés sur la longue durée de l’histoire européenne, depuis les monastères médiévaux et les hôpitaux d'Ancien Régime jusqu’aux institutions pénitentiaires, bagnes et camps contemporains. L’ouvrage montre également leur résonance dans des territoires coloniaux d’Amérique et dans le monde chrétien de la Méditerranée orientale. Il révèle ainsi que les lieux clos sont des lieux matriciels où se sont élaborés et s'élaborent des pratiques, des techniques et des savoirs autour du féminin et du masculin.
Les Rencontres du 212 - Espaces clos
212 rue Saint-Jacques, 75005 Paris, Le jeudi 6 février à 17h
Les couvents comme les prisons sont des espaces clos, mondes hors du monde qui obéissent à leurs propres règles. Comment appréhender ces espaces et leurs spécificités ?
Cette question constitue le fil directeur de notre prochaine Rencontre du 212 : avec La prison en héritage ? Pour une patrimonialisation critique du pénitentiaire, Philippe Artières questionne le destin des établissements carcéraux menacés de fermeture, qui gommerait leur histoire et celle de leurs détenus, et invite à reconsidérer la place des prisons et de leur héritage dans le patrimoine national. Dans Une vie en boîte. Cellules de religieuses et maquettes de couvent (XVIIIe-XXIe siècle) qu'elles ont co-dirigé, Élisabeth Lusset et Isabelle Heullant-Donat analysent les « boîtes de nonnes », ces maquettes fabriquées par les religieuses qui y reproduisent en miniature leur cellule et leur quotidien, pour les faire parvenir à leur famille à l'extérieur.
Quelle(s) histoire(s) révèlent ces « espaces de l'enfermement » (Le cloître et la prison. Les espaces de l'enfermement, plateforme interactive sur l'abbaye de Clairvaux de Julie Claustre, Falk Bretschneider, Isabelle Heullant-Donat, Élisabeth Lusset, produit par Lumento (2018)) ?
Rendez-vous le jeudi 6 février à 17h au 212 rue Saint-Jacques, Paris 5e
Discussion avec : Philippe Artières, Isabelle Heullant-Donat et Élisabeth Lusset
Renseignements : camille.scotto-dardino[at]univ-paris1[.]fr
Les autres ouvrages liés à cet événement :
Enfermements
Enfermements II
Une vie en boîte
La prison en héritage ?
Élisabeth Lusset
Élisabeth Lusset est chargée de recherche au CNRS, rattachée au Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (UMR 8589, CNRS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Elle travaille sur les ordres religieux, la justice et le gouvernement de l'Église.
Collaborations intellectuelles ou scientifiques :
Élisabeth Lusset, Isabelle Heullant-Donat
Une vie en boîte
Cellules de religieuses et maquettes de couvent (XVIIIe-XXIe siècle)
Homme et société
Du XVIIIe siècle aux années 1960, des milliers de religieuses en Europe ont fabriqué des modèles réduits de leur cellule et de leur couvent. À la croisée de l'histoire des femmes, du travail, de la culture matérielle et de l'enfermement monastique, ce livre analyse plus de cinq cents de ces « boîtes de nonnes ».
Isabelle Heullant-Donat, Julie Claustre, Élisabeth Lusset, Falk Bretschneider
Homme et société
D'évidence, il n'y a pas d’enfermement sans règle. L’un des traits communs aux mondes clos est que ceux qui y vivent doivent obéir à des normes fortes, qu’il s’agisse de la règle monastique, de la règle hospitalière ou du règlement de prison.
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