Le géographique de l'histoire de l'art a été au départ du colloque dont les actes sont réunis dans le présent volume. Par cet adjectif substantivé, les organisateurs proposaient aux auteurs de réfléchir moins aux rapports entre deux disciplines dotée chacune d'une histoire et de méthodes propres, qu'à la façon dont les acteurs des mondes de l'art l'envisagent aux XIXe et XXe siècles comme une dimension de l'espace, réel ou imaginaire.
Placé sous l'égide d'Atlas, le débat s'ouvre par des réflexions sur la façon dont artistes et historiens de l'art se sont posé les questions de l'appartenance à un lieu donné et de l'incidence du milieu géographique sur la création artistique.
Plusieurs contributions examinent par ailleurs les conséquences pour l'histoire de l'art des voyages et déplacements – libres ou forcés – des artistes au cours des deux derniers siècles.
Géographies identitaires, rêvées, politiques ou sociales, toutes sont examinées sous l'angle de leurs liens profonds avec les expériences, les processus de création et d'expérimentation des artistes.
Enfin, si utopies géographiques, cartographies souvent fictives et mémoire des lieux figurent ici en bonne place, les questions aujourd'hui déterminantes des nouveaux circuits, expositions et marchés de la nouvelle géostratégie de l'art sont également prises en compte.