Remerciements
Tableau de translittération arabe/français
Introduction
I. Observer la construction de l'État algérien indépendant par le prisme des Oulémas
II. al-ʿulamāʾ al-muṣliḥūn (les oulémas réformistes) : quels oulémas pour quel « réformisme musulman » en Algérie contemporaine ?
A. Le ʿālim, une autorité concurrentielle
III. Les Oulémas en Algérie : d’une définition de la nation à une définition de l’islam
A. L’Association des oulémas historique, du centenaire de l’Algérie française à la guerre d’indépendance algérienne
B. Les Oulémas dans un autre entre-deux-guerres : 1962-1991
Chapitre 1 — La présidence d’Ibn Bādīs (1931-1940) : un « âge d’or » de l’Association des oulémas à la période coloniale
I. La naissance de l’AOMA selon ses acteurs
A. Les mots de l’association : congrès / assemblée générale, comité directeur / conseil d’administration et bureau permanent
B. La figure d’Ibn Bādīs
C. L’AOMA après 1932, une association de « wahhabites » ?
II. Le développement des filiales associatives et des écoles de l’AOMA : former la UMMA
A. Sections locales (šuʿba) et associations-filiales : étendre le réseau de l’AOMA
B. Ouvrir des écoles privées musulmanes dans l’Algérie colonisée : quel public, quel personnel, quels moyens ?
III. Heurs et malheurs de l’intégration des Oulémas dans le champ politique
A. Une action légaliste en accord avec la Fédération des élus
B. Des positions politiques modérées pour une association aux choix culturels et doctrinaux affirmés
C. La lutte contre le décret du 8 mars 1938 : un baroud d’honneur ?
Conclusion
Chapitre 2 — La présidence d’al-Ibrāhīmī, un redéploiement de l’association en Algérie et dans le monde musulman
I. Al-Ibrāhīmī à la direction de l’association : une restructuration de l’AOMA
A. La mort d’Ibn Bādīs et le choix de son successeur
B. Les Amis du manifeste et de la liberté et la répression de mai 1945 dans le Constantinois : entre alliances et ruptures, les combats politiques de l’AOMA
C. Al-Ibrāhīmī organise la structuration de l’AOMA et favorise la stabilité de sa direction (1946-1957)
D. L’équipe dirigeante de 1946 à 1956 : visage de la nouvelle AOMA
II. Le développement de l’enseignement, une priorité de la présidence d’al-Ibrāhīmī
A. L’essor et la structuration du réseau d’écoles
B. « L’institut Ibn-Bādīs » (maʿhad Ibn Bādīs), fierté de l’AOMA et laboratoire de la jeunesse algérienne
III. Le cheikh al-Ibrāhīmī en Égypte : les missions étudiantes et les difficultés internes de l’AOMA
A. L’AOMA représentée au Moyen-Orient
B. Les missions d’étudiants de l’AOMA dans le monde arabe
C. Maintenir la liaison avec l’association et diriger ses activités in absentia
Conclusion
Chapitre 3 — L’Association des oulémas dans la guerre d’indépendance : engagements individuels, prudence collective
I. Un engagement progressif face à des enjeux de pouvoir
A. Le déclenchement de la révolution en novembre 1954 : se positionner dans un champ politique en brutale mutation (1954-1955)
B. Des stratégies divergentes au sein de la direction de l’AOMA face à la crise algérienne qui se prolonge
II. La déclaration officielle de soutien au FLN et ses conséquences
A. L’assemblée générale des 7 et 8 janvier 1956
B. La réaction de l’Administration coloniale : les demandes pressantes des préfectures au Gouvernement général pour une interdiction du mouvement
C. L’arrêt des activités de l’AOMA et la question de la dissolution : les sursauts d’une association privée de ses cadres dirigeants et de ses moyens d’action
Conclusion
Chapitre 4 — Défendre la personnalité arabe et musulmane dans l’État indépendant : contre le FLN, « tout contre »
I. Construire l’Algérie indépendante : le pouvoir et l’identité nationale en question
A. Les Oulémas et le congrès de Tripoli en juin 1962 : les conflits au sein du FLN éclatent au grand jour
B. Le projet de Constitution de l’Algérie souveraine : définir l’identité nationale
II. La fin d’une association, l’avenir devant soi
A. La volonté contrariée de reformer l’association à la fin de la guerre d’indépendance
B. L’association al-Qiyam, dans la continuité du courant islamique du FLN
Conclusion
Chapitre 5 — Les Oulémas à l’indépendance de l’Algérie : dominants du champ religieux, dominés du champ politique (1962-1978)
I. Les Oulémas, « gardiens de l’islam » dans l’Algérie indépendante
A. L’islam réformiste, référence religieuse de l’Algérie à l’indépendance
B. La mise en place du ministère des Affaires religieuses : Aḥmad Tawfīq al-Madanī et l’hégémonie sociale des Oulémas
C. Fonctions honorifiques du cheikh al-Ibrāhīmī : l’inauguration officielle des mosquées de l’Algérie indépendante
II. S’émanciper du cadre étatique : naṣīḥa (conseil) et rapport de force avec le pouvoir autoritaire
A. Valeurs islamiques contre doctrines étrangères : l’appel du cheikh al-Ibrāhīmī le 16 avril 1964
B. Les Oulémas et le pouvoir : entre faire-valoir et répression
C. Les réactions à l’appel du cheikh al-Ibrāhīmī parmi les anciens membres de l’AOMA
D. Les anciens membres du comité directeur de l’AOMA face au pouvoir dans les années 1970 : les exemples des cheikhs Sulṭānī et H̱ayr al-Dīn
III. S’émanciper dans le cadre étatique
A. L’Enseignement originel (al-taʿlīm al-aṣlī) : de l’insoumission à l’institution
B. Du Conseil supérieur islamique au Haut Conseil islamique
Conclusion
Chapitre 6 — La langue arabe, capital social des Oulémas dans l’Algérie indépendante
I. Dans l’Éducation nationale, faire corps : l’habitus clivé des enseignants de l’AOMA
A. Intégration des écoles de l’AOMA dans l’Éducation nationale algérienne
B. Les enseignants de l’AOMA : des cadres de l’enseignement arabisé
II. L’arabisation : l’œuvre des Oulémas ?
A. Authenticité et arabité : la révolution culturelle de Boumediène
B. Une « guerre des langues » propre à l’Algérie indépendante ?
III. Les Oulémas et le capital social de leurs enfants
A. Des « fils de » et « filles de » sur les traces de leur père
B. Des parcours clivants
Conclusion
Chapitre 7 — Légitimités et appropriations, se revendiquer de l’héritage de l’AOMA dans une Algérie fragmentée (années 1980-1990)
I. La réalisation d’une Algérie arabe et musulmane : une Algérie arabisée et islamisée ?
A. Le « fondamentalisme d’État » des années 1970-1980
B. La mosquée à l’université : la salle de prière de la fac centrale d’Alger et l’université des sciences islamiques de Constantine
II. La montée de la contestation du régime dans les années 1980 : de la mobilisation universitaire aux mouvements islamistes
A. L’université au cœur des enjeux politiques dans les années 1970-1980
B. 1984 : essor de l’islamisme et positionnement des Oulémas de l’islam d’État
Conclusion
Chapitre 8 — Vers une nouvelle Association des oulémas musulmans algériens (1980-1991)
I. Les années 1980, une réactivation symbolique et effective de l’AOMA
A. La recrudescence des publications de membres de l’AOMA dans les années 1980
B. La mémoire de l’Association des oulémas réactivée : héritage commun, pluralité des approches
II. L’ouverture à la liberté d’association et au multipartisme après octobre 1988 : réformer l’association en 1991, objectifs et réalisation
A. La remise en cause du système FLN et la montée en puissance du mouvement islamiste (1988-1991)
B. L’ouverture du champ politique : une occasion à saisir pour les anciens membres de l’AOMA
C. Reformer l’Association des oulémas musulmans algériens en 1991 : qui et pour quoi ?
Conclusion
Conclusion
I. L’AOMA et la construction de l’Algérie indépendante avant 1962 : définir la nation algérienne
II. Passer le seuil de 1962, et entrer de plain-pied dans l’Algérie indépendante
III. Un réseau informel dans l’Algérie indépendante
IV. L’AOMA et la construction de l’Algérie indépendante après 1962 : définir l’islam et sa place dans la société
V. Désenclaver l’histoire de l’Algérie dans le temps et dans l’espace par l’étude de l’AOMA
Bibliographie
Cartes
Index