En 2015, à l'issue d’une mobilisation des associations et des victimes, d’un débat public et de rebondissements judiciaires, l’inceste a été inscrit dans le Code pénal par un vote unanime. Cette visibilité récente de l’inceste invite à réfléchir à l’évolution des conceptions et représentations de l’inceste, à partir d’une réflexion sur le tabou qui frappe la parole sur l’inceste à l’époque contemporaine.
Huit chercheurs d’horizons disciplinaires divers (l’histoire surtout, mais aussi l’histoire de l’art, l’anthropologie, la littérature) questionnent les conditions de possibilité et les modalités de la parole sur l’inceste dans des contextes historiques divers et proposent des éléments pour construire une chronologie du tabou et de l’entrée de l’inceste dans le champ de la parole, de la confession publique et du débat.