Les voix qui s'expriment ici entendent demeurer dans les parages de la déconstruction, et notamment de la pensée de Jacques Derrida. Autrement dit, elles ne séjournent pas sur le lieu même, mais restent dans le voisinage théorique d’une réflexion exigeante où l’expérience concrète – celle de l’art en particulier – précède toujours le passage au concept, loin de toute systématisation abstraite. Il ne s’agit pas de
« déconstruire » une esthétique ou une philosophie de l’art, que l’auteur de La vérité en peinture a bien pris garde, au demeurant, de ne jamais élaborer, mais de s’approprier au plus juste les traces qu’il nous a léguées pour assurer notre présence dans le monde contemporain.