Introduction
I. À la croisée de plusieurs champs historiographiques : histoire des juifs, histoire de la colonisation, histoire militaire
II. Comment retrouver ces parcours ?
A. Remarques préliminaires : l'usage des mots
B. Délimiter un groupe
C. La méthode : prosopographie, évaluation qualitative et quantitative, croisement des sources
D. Des contextes à appréhender à plusieurs échelles
Première partie - De la Première Guerre mondiale au milieu des années 1930, l’épreuve du feu et la quête de reconnaissance
Introduction de la première partie
Chapitre 1 — La Première Guerre mondiale, l’épreuve du feu au service de la « puissance protectrice »
I. Un groupe pluriel, mais un segment spécifique de la société coloniale
A. Unité et diversité
B. Les juifs de Tunisie et l’armée : une relation spécifique
II. Qui veut combattre pour la France ?
A. Des combattants représentatifs de l’ensemble des juifs de Tunisie au début du siècle ?
B. Pourquoi s’engager dans l’armée française en 1914-1918 ?
III. L’expérience combattante des juifs de Tunisie au combat dans la Première Guerre mondiale
A. Des combattants sur tous les fronts : front de France, front d’Orient
B. Entre engagement volontaire, consentement et contrainte
C. La spécificité de l’expérience combattante des juifs de Tunisie
Chapitre 2 — Les lendemains de la Première Guerre mondiale (1918-milieu des années 1930) : la « fraternité des armes »?
I. La victoire, le deuil, le retour des soldats
A. La victoire : l’euphorie et les tensions
B. Le deuil : compter les morts, faire le deuil, vivre avec le traumatisme
II. L’après-guerre : à la recherche de la reconnaissance
A. La naturalisation : une reconnaissance des sacrifices ?
B. La « fraternité des armes » célébrée
III. Serrer les rangs face aux premiers signes de division et d’oubli
A. Le sport comme vecteur d’union : un outil à double tranchant
B. La fraternité des armes à l’épreuve
Conclusion de la première partie
Deuxième partie - Du milieu des années 1930 à la défaite de la France (juin 1940), combattre à nouveau pour la « puissance protectrice »
Introduction de la deuxième partie
Chapitre 3 — 1933-septembre 1939 : le combat contre la montée de l’antisémitisme poursuit l’engagement de 1914-1918
I. Les juifs de Tunisie dans les années 1930 (1933-1938) : une population informée et mobilisée
A. Une presse abondante qui relaie les informations d’Europe et de Tunisie
B. S’engager dans la Ligue internationale contre l’antisémitisme en Tunisie et les mouvements politiques
C. Dans ce contexte troublé, le mythe de l’Union sacrée vit ses dernières heures
II. Janvier 1938-automne 1939 : quelles attitudes quand la menace se précise ?
A. À l’image du monde, une Tunisie dans la tourmente (début 1938-septembre 1939)
B. Face au danger : dès 1938 la communauté israélite demande la mobilisation
Chapitre 4 — septembre 1939-juin 1940, mobilisés et engagés volontaires juifs de Tunisie, de la « drôle de guerre » à « l’étrange défaite »
I. Chronologie de l’engagement, profils de soldats
A. Malgré les difficultés : des engagés volontaires en 1939
B. Une mobilisation générale ?
II. L’expérience de la « drôle de guerre » et de la campagne de France
A. La « drôle de guerre » : une longue période d’attente
B. Mouvement et affrontements : les traces d’une expérience du combat
III. Après la bataille : le retour, les morts, les prisonniers
A. Le retour : les héros acclamés et décorés, malgré la défaite
B. Les morts
C. Les prisonniers
Conclusion de la deuxième partie
Troisième partie - De juillet 1940 à la fin de l’année 1945 : s’engager et combattre pour quelle France ?
Introduction de la troisième partie
Chapitre 5 — Poursuivre le combat en Tunisie et en France (renseignement, propagande, maquis)
I. Les juifs de Tunisie au combat au sein du protectorat
A. Les spécificités du contexte tunisien
B. Résister en Tunisie : renseignement (FFC) et propagande
C. Les juifs de Tunisie dans la résistance au sein du protectorat : un profil spécifique ?
II. Les juifs de Tunisie dans la résistance en France : combats armés (FFI), renseignement, évasions (FFC)
A. Les profils et les motivations des résistants juifs de Tunisie en territoire français
B. Des parcours pluriels
Chapitre 6 — Poursuivre le combat par un engagement dans les Forces françaises libres (été 1940-1945)
I. Les profils des engagés : quelles spécificités ?
A. Qui sont-ils ?
B. Métiers et expérience militaire : quels sont les acquis de ces hommes avant de partir combattre ?
II. Expériences combattantes : des débuts des FFL (1er juillet 1940) à l'été 1943
A. Les premiers engagements, depuis l’Angleterre ou depuis le Levant
B. S’engager et combattre de novembre 1942 à mai 1943
C. S’engager dans les FFL : mars 1943-juillet 1943
III. Expériences combattantes : des camps de Zouara et Sabratha à l’Allemagne (été 1943-mai 1945)
A. L’entraînement et l’attente en Afrique du Nord
B. La campagne d’Italie, le débarquement en Provence (opération Anvil) et la campagne de France
C. La 2e DB et la libération de la France
D. Combattre par les airs et les mers : FAFL et FNFL
Conclusion de la troisième partie
Épilogue
Conclusion générale
I. Les combattants juifs de Tunisie : « les éléments offensifs de la communauté »
II. Les juifs de Tunisie : une situation spécifique qui explique un niveau d’engagement remarquable
III. Résilience et vigilance : le refus d’être enfermés dans les schémas du pouvoir colonial
IV. Circulation et connexion au monde
V. Une histoire sans mémoire ?