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Histoire de l'interdisciplinarité
Un mot, des pratiques
Homme et société
Phénomène académique mondial, l'interdisciplinarité est un mot d’ordre autant institutionnel qu’épistémologique qui, depuis une soixantaine d’années, a suscité une immense production de rapports, de préconisations, de manifestes et de pamphlets.
Ce livre trouve son origine dans une observation paradoxale : en dépit de l’abondance de propositions méthodologiques portant sur le sujet, force est pourtant de constater la quasi-absence d’études historiques ou sociologiques sur l’interdisciplinarité. Celle-ci a ainsi souvent simplement fait l’objet de jugements de valeur, nécessairement subjectifs, parfois enthousiastes, certains plus alarmistes.
Fruit d’une enquête collective internationale, ce livre rassemble des études de cas thématiques. Les contributeurs et contributrices ici réunis proposent d’explorer très concrètement ce que l’interdisciplinarité veut dire, dans l’objectif de contribuer à une histoire intellectuelle, sociale et culturelle des politiques et des pratiques savantes.
Contributions de
Emanuel Bertrand, Claude Blanckaert, Taïeb El Boujjoufi, Jean-Christophe Coffin, Renaud Debailly, Géraldine Delley, Sébastien Dutreuil, Jean-Louis Fabiani, Wolf Feuerhahn, Peter Galison, Jean-François Goubet, Hélène Guillemot, Christian Hottin, Jerry A. Jacobs, Julie Thompson Klein, Mariana Labarca, Roland Lardinois, Vincent Leblan, Sébastien Lemerle, Fabrizio Li Vigni, Rafael Mandressi, Stéphan Mierzejewski, Zoe Nyssa, Serge Reubi, Marie-Claire Robic, Gisèle Sapiro, Christian Topalov et Ludovic Tournès.
Introduction. Politiques et pratiques de l'interdisciplinarité
Wolf Feuerhahn et Rafael Mandressi
Chronologies et espaces de l'interdisciplinarité
Espaces et temps de l’interdisciplinarité : processus et imaginaires
Marie-Claire Robic
Au-delà de « l’interdisciplinarité » : une définition par la démarcation
Julie Thompson Klein
Interdisciplinarité, pluridisciplinarité… : émergence, dissémination et resémantisations d’un vocable et de pratiques
Wolf Feuerhahn et Serge Reubi
La « culture ethnologique » française, creuset des coopérations disciplinaires ? Espoirs et contradictions d’une synthèse générale
Claude Blanckaert
Les architectures de l’interdisciplinarité
Christian Hottin
Collaboration interdisciplinaire, équipes multidisciplinaires et soins intégrés : stratégies pour relever les défis de la médecine sociale au Chili, 1959-1973
Mariana Labarca
Des objets aux studies : terrains et représentations de l’interdisciplinarité
Politiques de l’ordre disciplinaire
Gisèle Sapiro
Le genre et ses déclinaisons : politiques de l’interdisciplinarité et de la reconnaissance. L’exemple du campus de UCLA à la fin du XXe siècle
Jean-Christophe Coffin
Tropisme interdisciplinaire, inertie académique et institutionnalisation des sciences et techniques des activités physiques et sportives
Taïeb El Boujjoufi et Stéphan Mierzejewski
Comment les science and technology studies sont-elles devenues interdisciplinaires ?
Renaud Debailly
Émergence, appropriation et postérité d’un projet interdisciplinaire : la sociologie de Louis Dumont
Roland Lardinois
Institutions vectrices de l’interdisciplinarité
Pourquoi les injonctions à l’interdisciplinarité ?
Christian Topalov
La fondation Rockefeller, la Société des Nations et la construction
des savoirs sur le monde : coordination interdisciplinaire et mise en réseau transnationale (1919-1939)
Ludovic Tournès
L’interdisciplinarité au CNRS de 1975 à 1997 : entre promotion discursive et obstacles institutionnels
Emanuel Bertrand
Des sciences auxiliaires à l’interdisciplinarité : les recherches préhistoriques en Suisse et la création du Fonds national de la recherche scientifique
Géraldine Delley
Jerome S. Bruner et l’interdisciplinarité au Harvard Center for Cognitive Studies
Jean-François Goubet
Affinités interdisciplinaires ?
Discours performatif et réalité des pratiques : les embarras de l’âge post-disciplinaire
Jean-Louis Fabiani
Guerre dans la zone d’échanges
Peter Galison
La spécialisation dans les sciences biologiques et la recherche biomédicale
Jerry A. Jacobs et Zoe Nyssa
Stratégies et positionnements (inter)disciplinaires de l’écologie scientifique au Muséum national d’histoire naturelle, 1970-2000
Vincent Leblan
L’interdisciplinarité comme zone de négoce ? Sur quelques initiatives récentes de collaboration entre sciences sociales et sciences de la vie (Grande-Bretagne, années 2000-2010)
Sébastien Lemerle
Climat, systèmes complexes, système Terre : les pratiques interdisciplinaires d’études des systèmes constituent-elles de « nouvelles sciences » ?
Fabrizio Li Vigni, Sébastien Dutreuil et Hélène Guillemot
Wolf Feuerhahn
Wolf Feuerhahn est historien des sciences et des savoirs. Directeur de recherche au CNRS, membre du Centre Alexandre Koyré, il travaille sur l'histoire de l’organisation des sciences et des savoirs dans les aires linguistiques francophone, anglophone et germanophone (XVIIIe-XXIe siècles).
Collaborations intellectuelles ou scientifiques :
Wolf Feuerhahn
Les noms des savoirs sont souvent des boîtes noires que l'on manipule avec ingénuité. Pourtant, qu’ils forgent de nouveaux intitulés pour leurs pratiques savantes ou reprennent des dénominations existantes, les savants eux-mêmes y prêtent une grande attention.
Wolf Feuerhahn, Olivier Orain
Pour ses vingt ans, la Revue d'histoire des sciences humaines a voulu produire un numéro atypique, ouvert à de nouvelles plumes, à des lieux et des types de recherche peu explorés, hors des pôles dominants du champ académique (États-Unis, Europe occidentale).
Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
La mise en « contexte » est souvent tenue pour une pratique commune aux sciences humaines et sociales. Prendre acte de l'inscription des faits étudiés dans un temps et dans un lieu circonstanciés apparaît incontournable pour des sciences censées rendre compte de la singularité de leurs objets.
Guillaume Blanc, Élise Demeulenaere, Wolf Feuerhahn
Histoire environnementale
Histoire environnementale, anthropologie de la nature, sociologie de l'environnement… : on assiste, depuis une trentaine d’années, à la multiplication de sciences humaines et sociales qui prennent l’environnement pour objet, et revendiquent de voir ainsi leur épistémologie transformée.
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