Ce livre se veut un bilan des travaux d'un réseau international de cent quatre-vingts chercheurs qui ont participé à un programme de recherche sur le thème « Identités et conscience européennes au XXe siècle ». Dix chapitres s'interrogent sur l'étonnant paradoxe de la fin du XXe siècle, entre l'accélération de la construction de l'Europe, considérée par tous comme irréversible, et la faiblesse relative du sentiment européen, le « déficit d'imaginaire » qui l'accompagne. Ils s'attachent à cerner les rapports divers, ambivalents, parfois convergents entre identité européenne et identités nationales, entre identité européenne et identité « occidentale ». En abordant les milieux (cercles économiques, élites, intellectuels…) et leurs mécanismes identitaires, de même que les vecteurs de l'identité (mémoire, phénomènes religieux, institutions…), les auteurs montrent combien la construction de l'Europe s'insère dans des équilibres identitaires qu'elle contribue aussi à créer.