Au début des années soixante, le général de Gaulle s'engage « au nom de l'histoire et de la géographie » dans une politique de rapprochement avec l'État soviétique, lui-même soucieux de s'ouvrir à l'Occident. C'est le début de la détente, période originale, complexe, qui met un terme à l'ère relativement linéaire de la guerre froide ; l'État français fait alors figure de précurseur.
Poursuivie sous la présidence de Georges Pompidou, la détente bilatérale, encadrée par des rencontres au sommet et des concertations politiques régulières, se concrétise : à l'accroissement sensible des échanges commerciaux répondent le développement de la coopération économique et scientifique et l'essor des relations culturelles.