Spinoza transalpin est né de la rencontre entre chercheurs spinozistes italiens et français, et de la confrontation de leurs interprétations les plus récentes sur la métaphysique, la théorie de la connaissance, la politique et les rapports entre philosophie et théologie. L'ouvrage se présente sous la forme d'un dialogue au cours duquel les grands commentateurs actuels du spinozisme en Italie exposent leurs travaux, leurs méthodes d'investigation et leurs découvertes les plus récentes et les répondants français s'efforcent de mettre au jour l'originalité de cette recherche, de la situer par rapport aux types d'approche des chercheurs français dans le même domaine et de les questionner à ce sujet. L'intensité et la fécondité des recherches conduisent à s'interroger sur la force et la richesse du spinozisme italien et à en comprendre la spécificité. Marquées depuis longtemps par des orientations philologiques et historiographiques, les recherches italiennes tournent également autour de l'enracinement de Spinoza dans la modernité. Elles témoignent d'un souci d'analyser sa pensée sous un angle à la fois rétrospectif et prospectif pour l'actualiser, construire des concepts opératoires et en faire surgir la puissance cachée. C'est en confrontant ainsi différentes traditions nationales de lecture et d'interprétation que l'on peut échapper à leurs limites et conjuguer ce qu'elles ont de meilleur.
Contributions de : Giuseppe d'Anna, Franco Biasutti, Daniela Bostrenghi, Paolo Cristofolini, Augusto Illuminati,Vittorio Morfino, Cristina Santinelli, Emanuela Scribano, Pina Totaro et Stefano Visentin.
Répondants : Saverio Ansaldi, Laurent Bove, Pascale Gillot, Nicolas Israël, Chantal Jaquet, Henri Laux, Pierre-François Moreau, Charles Ramond, Pascal Sévérac et Lorenzo Vinciguerra.