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En couple

Historiennes et historiens de l'art au travail


Histoire de l'art



L'histoire de l’art s’est encore peu intéressée à une des formes pourtant majeures de son écriture : la collaboration entre deux personnes qui décident, à un moment donné, de faire œuvre commune, selon des modalités variées et avec souvent pour effet une inégalité dans les postérités. Nombreux sont les couples d’historiennes et d’historiens de l’art dont les réalisations et la vie méritent d’être réexaminées à l’aune de l’histoire collective de la production scientifique et des études de genre.
Revendiquant une approche volontairement ouverte de la notion de couple, cet ouvrage invite à explorer la part intime, sinon duelle, de l’écriture savante en sillonnant un large territoire, allant de la Perse assyrienne au musée de Toledo, dans l’Ohio, en passant par la Bibliothèque d’art et d’archéologie de Jacques Doucet, à Paris. Il met en lumière une myriade de noms : Walter Pater et John Ruskin, Gaston Brière et Clotilde Misme, Gertrud Bing et Aby Warburg, Edith Emma Cooper et Katherine Harris Bradley, Margot Holzmann et Rudolf Wittkower, Beaumont Newhall et Nancy Wynne, Georges Henri Rivière et Nina Spalding, Anna Maria Coderch et Victor Stoichiță…
En s’intéressant à différentes scènes intellectuelles, académiques et institutionnelles, à des champs aussi divers que la photographie, l’architecture ou la mode, ce livre interroge les hiérarchies, stratégies, rivalités, complémentarités, rêves de partage et phénomènes d’effacement à l’œuvre dans l’écriture collaborative.

Contributions de :
Marie-Amélie Bernard, Victor Claass, Pascale Cugy, Jérôme Delatour, Frankie Dytor, Charlotte Foucher Zarmanian, Ya’ara Gil-Glazer, Émilie Hammen, Stephanie Herrmann, Thomas Hughes, Camille Lauqué, François-René Martin, Émilie Oléron Evans, Monica Preti, Raphaëlle Rannou, Simon Séguier-Faucher, Laura Tack et Francesco Ventrella.

François-René Martin

François-René Martin s'est formé à la science politique, à l’histoire de l’art et l’archéologie à l’université de Strasbourg. Ancien pensionnaire de l’Institut national d’histoire de l’art, il est professeur d’histoire générale de l’art à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il a été chercheur invité au centre allemand d’histoire de l’art (DFK) à Paris et au Getty Center à Los Angeles. Il dirige le centre de recherche de l’École du Louvre. Ses travaux ont porté sur Grünewald et les Primitifs, Ingres et Raphaël et l’historiographie. Il a notamment postfacé la réédition des Enfants de Saturne de Margot et Rudolf Wittkower (Paris, Macula, 2016).