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La vengeance en Europe, du XIIe au XVIIIe siècle
Homme et société
L'histoire de la vengeance, du Moyen Âge à la fin de l’époque moderne, restait à écrire. Les 18 contributions de cet ouvrage, fruits de trois rencontres internationales posent les premiers jalons des pratiques de la vengeance en étudiant une série de cas pris dans l’Empire, dans le royaume de France, et aussi en Italie et en Espagne, dans ces pays méridionaux où la vengeance est censée subsister jusqu’à nos jours. Tous les groupes sociaux sont concernés, nobles comme non-nobles, paysans et citadins, clercs et laïcs. L’idée a été de comprendre comment et pourquoi, globalement, la vengeance régresse en Occident. Il fallait pour cela interroger les outils théoriques dont dispose l’historien, la notion de « justice privée », qui renvoie à l’idée d’un État détenteur du monopole de la violence légitime, ou celle de « civilisation des mœurs » qui accompagne nécessairement l’idée d’un progrès de l’homme sur ses pulsions agressives. Ces notions volent ici en éclats pour faire place à des explications plus nuancées et sans doute plus justes. L’État peut louer la vengeance tout en la condamnant par bribes et la vengeance peut se dérober à l’observation ou au contraire envahir la documentation au gré des acteurs qui la manipulent pour en faire mémoire. Enfin, si le lien entre honneur et vengeance est ici privilégié, il n’est pas le seul critère d’explication. Car la vengeance se révèle multiforme et, de ce fait, reste difficilement saisissable.
Introduction
Claude Gauvard et Andrea Zorzi
LANGAGES
Le sens de la vengeance en Franconie à la fin du Moyen Âge
Joseph Morsel
Il disciplinamento morale della vendetta. Percorsi agiografici
Anna Benvenuti
L'illiceità del duello d'onore per "intenzione di vendetta". Disagi concettuali della duellistica d'età moderna
Marco Cavina
Mettre fin à la vengeance. Transformations et mutations de l'Urfehde en Allemagne (1400-1800)
Jörg Wettlaufer
PRATIQUES
The Rhythms of Vengeance in Late Medieval Marseille
Daniel Lord Smail
« Pour cause de certaine ghuerre et en eux contrevengant » : les différents récits d'une vengeance en pays de Hainaut à la fin du XIVe siècle
Marie Nikichine
La vengeance en Aragon (XIIe-XVIIe siècle) : entre pragmatisme judiciaire et polémiques juridiques ?
Martine Charageat
La guerre, cet autre visage de la vengeance
Hervé Drévillon
CONTRÔLES
Vendette di comunità nella montagna lombarda nel tardo medioevo
Massimo Della Misericordia
« S’il puelent ou vuelent vengier de chu ne s’en ont il point a meleir ». Survivance et déclin du droit de vengeance au tournant du Moyen Âge et des Temps modernes (Namur, 1360-1555)
Aude Musin
La pervivencia de la venganza privada junto al ius puniendi real en los casos de contumacia, piratería y de uxoricidio honoris causa en la Corona de Castilla (siglo XIII al XV)
Iñaki Bazán Díaz
La venganza en el ámbito de las ciudades castellanas y su transformación en la Baja Edad Media
María Asenjo González
RECULS
Le problème du recul de la vengeance en France à l’époque moderne
Michel Nassiet
Justice, vengeance et légitime défense dans les traités juridiques et théologico-moraux de l’époque moderne
Paolo Broggio
Justice personnelle, justice institutionnelle et pacification : l’action des lazaristes aux XVIIe et XVIIIe siècles
Anne Bonzon
Lumières et droit de punir : l’impossible vengeance
Michel Porret
Conclusion. Némésis et Thémis : les transformations de la vengeance en Occident
Aude Musin et Xavier Rousseaux
Claude Gauvard
Professeur émérite d'histoire du Moyen Âge à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre honoraire de l’Institut universitaire de France (senior), elle est rattachée au laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (UMR 8589), comme spécialiste de l’histoire politique et sociale des XIVe et XVe siècles français, en particulier de l’histoire de la justice et de la criminalité : La France au Moyen Âge, du Ve au XVe siècle, nelle éd. Paris, PUF, 2010 ; Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, PUF, 2002, dir. en collaboration avec Alain de Libera et Michel Zink ; « De grace especial ». Crime, État et société en France à la fin du Moyen Âge, éd. Paris, Publications de la Sorbonne, 2010 ; Violence et ordre public au Moyen Âge, Paris, Picard, 2005. Elle a organisé de nombreuses rencontres scientifiques en France et à l’étranger et, en collaboration avec Jean-François Sirinelli, dirige la Revue historique.
Claude Gauvard
Les Classiques de la Sorbonne
Avec la thèse d'État de Claude Gauvard, les Publications de la Sorbonne inaugurent une nouvelle collection en format poche. Ces Classiques de la Sorbonne ont pour ambition de rendre plus accessibles des œuvres et des travaux consacrés par l'Université...
Claude Gauvard, Jean-Louis Robert
Homme et société
Claude Gauvard
Les Classiques de la Sorbonne
Collaborations intellectuelles ou scientifiques :
Homme et société
Alors que la part des femmes dans la délinquance est restée moindre que celle des hommes et que le droit traite, en principe, les deux sexes à égalité, pourquoi le récit de leurs crimes les transforme-t-il si facilement en monstres ?
Histoire ancienne et médiévale
Les communications rassemblées dans le volume montrent que l'histoire de l'information au Moyen Âge est en pleine mutation.
Histoire ancienne et médiévale
Histoire ancienne et médiévale
Ces quarante-six études réunies en l'honneur de Bernard Guenée montrent comment, sous son influence, l'histoire politique s'est affirmée dans l'historiographie française depuis la parution, en 1971, de L'Occident aux XIVe et XVe siècles, les États...
Carla Bozzolo, Claude Gauvard, Hélène Millet
Série Lamop
Les quatorze communications réunies ici, auxquelles s'ajoutent les témoignages de ses collègues et amis du CNRS à Villejuif, rendent hommage à l'apport scientifique de Nicole Pons sur le sujet qui a été au centre de toute sa carrière : le premier humanisme français. Elles montrent comment son œuvre peut servir de modèle.
Anne Hidalgo, Isabelle Backouche, Boris Bove, Robert Descimon, Claude Gauvard
Homme et société
Tout semble séparer ces deux hauts lieux parisiens : la Seine qu'enjambe le pont Notre-Dame sans créer de lien fondateur, l'ancienneté, l’emprise et une certaine indépendance de la cathédrale, qui contrastent avec la maison commune dont le pouvoir politique a été longtemps mis sous le joug, avant d’être reconnue comme mairie de Paris en 1975.
Martine Charageat
Histoire ancienne et médiévale
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