Fondée sur des expériences édifiantes, cette démonstration féroce mais amusée commence par dresser un piteux bilan de l'archéologie : entre fignolage méthodologique et reconstitutions techniques étriquées, elle se révèle souvent impuissante à saisir les aspects du passé qui passionnent le public, pourtant destinataire ultime de la démarche. Mais lorsqu'elle s'affranchit de l'illusoire prétention à dire et transmettre le vrai et assume gaiement sa part d'empirisme subjectif, son propos acquiert d'autres portées, culturelles et citoyennes : raconter des histoires, parler de mémoire, entrer en résonance avec l'actualité, ouvrir des perspectives, procurer de la matière à réflexion, à débat, à émotion ou à rire. De quoi défendre la cause de l'archéologie, en démontrant toute sa richesse et son utilité.