De Vincenzio Viviani (1622-1703), l'historiographie a retenu le mathématicien, auteur de quelques ouvrages de géométrie euclidienne en lien avec les nuove scienze galiléennes.
Celui qui se présentait lui-même comme le dernier disciple de Galilée a pourtant passé la majeure partie de son existence au service des Capitani di Parte, le corps toscan des ingegneri, responsables des précieux biens domaniaux médicéens, des poids et mesures et des impôts : comme le confirme sa foisonnante archive de papiers personnels, Viviani était un ingénieur avant tout. Révélant la face cachée de l'ultimo discepolo, Simon Dumas Primbault met en lumière les nombreux réseaux d’écriture – feuilles volantes et brouillons, griffonnages et papiers de travail, correspondances et notes de lectures – qui sous-tendent ses travaux.
Le long d’un parcours chronologique au sein de l’immense archive qu’il a léguée, et en s’intéressant plus particulièrement à la matérialité de ses notes de travail envisagées comme des outils de papier, cet ouvrage invite à observer les multiples pratiques matérielles qui conditionnent la possibilité même de toute opération intellectuelle.