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La construction du militaire - vol.3
Les mots du militaire : dire et se dire militaire en occident (XVe-XIXe siècle)
Guerre et paix
Disponible chez ce distributeur :
Troisième volet du programme de recherche intitulé « la construction du militaire », cet ouvrage revient sur les pratiques discursives et langagières qui accompagnent la formation d'une société militaire en Europe. Prismes par lesquels les individus pensent et disent le monde qui les entoure, les formes du langage et leurs usages sociaux portent en effet les systèmes de représentation sur lesquels se construisent les identités individuelles et collectives. Lieu de la mise en scène de soi, pratique de distinction et facteur d'intégration, les usages de la langue contribuent activement à l’affirmation des sociétés et des identités militaires. En ce sens, elles sont un puissant vecteur de la cohésion au sein des armées en général, et des différents corps qui la composent en particulier. Elles sont encore un important médiateur du jeu social et des relations avec le reste du corps politique, mais également un enjeu de pouvoir. Les contributions de ce volume proposent ainsi une réflexion sur la façon dont les mots et les discours ont pris part à la construction d’une identité militaire durant une longue époque moderne courant de la fin du XVe siècle au XIXe siècle. Elles reviennent sur les enjeux politiques, institutionnels et sociaux de la désignation du militaire. Des côtes atlantiques à la grande plaine hongroise, des dernières guerres médiévales aux guerres de la révolution et de l’Empire, elles invitent à réfléchir sur ce long processus qui, de la formation d’une armée permanente à l’aube de la guerre industrielle, a transformé le guerrier en combattant de troupes régulières, et sur la manière dont l’État, la société et les militaires eux-mêmes ont façonné une condition militaire, soigneusement séparée de la condition civile.
Introduction
Hervé Drévillon
Partie 1 : LES MOTS DU MILITAIRE ET LES LOGIQUES DISCURSIVES
Dire l'homme d’armes du XVe siècle. L’exemple des mémoires et biographies chevaleresques franco-bourguignons
Christophe Masson
Son stato Colonnello & generale. Soliloques militaires dans l’Italie en guerre au XVIe siècle
Florence Alazard
Dire le soldat dans les actes du duc de Savoie aux XVIe et XVIIe siècles
Julien Alerini
Le glaive enfin domestiqué par la robe ? Le militaire au miroir de la littérature anti-absolutiste à la fin de l’Ancien Régime. L’exemple de la Bretagne prérévolutionnaire
Stéphane Baudens
« Ce dont on ne peut parler, faut-il le taire ? ». La formulation d’une doctrine républicaine de la guerre (1792-1793)
Renaud Faget
Langue française et armée prussienne, une belle alliance ?
Élisabeth Étienne
Partie 2 : L’EXPRESSION D’UNE IDENTITÉ PROFESSIONNELLE
Écrire la chose militaire à la fin du Moyen Âge. Enquête au sein de la littérature technique et didactique sur les arts et les sciences militaires
Daniel Jaquet
Le vocabulaire poliorcétique hongrois au tournant des XVIe et XVIIe siècles
Dénes Harai
Piraterie, flibuste et autres guerres de course dans les conflits européens de l’époque moderne
Patrick Villiers
Dire sa compétence navale. Les mots d’un officier de marine issu du rang à la fin du XVIIIe siècle
Martine Acerra
Se dire militaire et ingénieur. Le parcours de professionnalisation des ingénieurs géographes (1691-1831)
Lorenzo Cuccoli
Partie 3 : ENJEUX INSTITUTIONNELS ET SOCIAUX DE LA DÉSIGNATION/IDENTIFICATION DU MILITAIRE
Quand l’homme devint un numéro. L’apparition du matricule militaire dans les registres de l’Hôtel royal des Invalides (XVIIe-XVIIIe siècle)
Élisabeth Belmas
Le nom de guerre des militaires adressés à l’Hôtel royal des Invalides (1670-1791) : une étude quantitative
Joël Coste
Entre reconnaissance et mépris. La désignation de la milice et des soldats provinciaux
Florence Pauc
De la Légion italique à la Division italique. Une dispute tout à fait sémantique
Katia Visconti
Les mots des soldats de la Grande Armée. Ce qu’être soldat de l’Empereur veut dire
Natalie Petiteau
Conclusions
Benjamin Deruelle et Bernard Gainot
Index des noms de personnes
Index des noms de lieux
Résumés
Auteurs
Tables des tableaux et figures
Benjamin Deruelle
Benjamin Deruelle est professeur d'histoire moderne à l’Université du Québec à Montréal et chercheur à l’Institut de Recherches Historiques du Septentrion (IRHIS UMR 8529 — CNRS-Université de Lille). Ses travaux portent sur l’histoire de l’État, de la guerre et des élites, ainsi que sur la culture et les pratiques martiales au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne. Il est notamment l’auteur de : De papier, de fer et de sang. Chevaliers et chevalerie à l’épreuve de la modernité (ca. 1460-ca. 1620), Paris, Publications de la Sorbonne, 2015 ; « Le temps des expériences, 1450-1650 » dans L’histoire militaire de la France, Paris, Perrin, 2018. Il a notamment contribué à : Mondes en guerre, Paris, Passés Composés, 2019. Il codirige aux éditions de la Sorbonne la série consacrée à la construction du militaire (Volumes parus en : 2013, 2017, 2020).
Benjamin Deruelle
Histoire moderne
Benjamin Deruelle, Bernard Gainot
Guerre et paix
Collaborations intellectuelles ou scientifiques :
Benjamin Deruelle, Émilie Dosquet, Paul Vo-Ha
Guerre et paix
Les textes qui composent cet hommage poursuivent, chacun à sa manière, les chantiers de recherche défrichés par l'un des universitaires qui incarne le mieux, parmi sa génération, la figure de l'historien-citoyen : Bernard Gainot.
Benjamin Deruelle, Arnaud Guinier
Guerre et paix
L'idée de l’existence d’un modèle occidental de la guerre qui serait né dans l’Antiquité a fait l’objet d’une importante diffusion au cours des dernières années. Prenant le contre-pied de cette position, cet ouvrage propose une étude nuancée et polychrome du soldat européen des Temps modernes.
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