Les Petits traités d'histoire naturelle ou Parva naturalia d'Aristote proposent, pour la première fois dans l'histoire de la philosophie occidentale, une analyse systématique des états « communs à l'âme et au corps » : la sensation, la mémoire, le sommeil et les rêves, la respiration ou encore la vie et la mort. Désormais la physiologie trouve une place nécessaire et parfaitement légitime dans le cadre de l'enquête psychologique. Appliquant les grands principes formulés dans le traité De l'âme, les Parva naturalia établissent un lien nouveau, avec une précision encore inégalée dans le corpus philosophique, entre la traditionnelle et vénérable conception de l'âme comme principe de mouvement et de connaissance, et celle qui naît avec la science du vivant, cette partie de la philosophie naturelle que développe le Stagirite.
Héritage considérable, aussitôt perçu comme tel dans l'Antiquité et au Moyen Âge. Les lectures, commentaires, traductions et paraphrases d'Aristote témoignent d'une attention constante à ces textes et aux questions qu'ils posent, ouvrant dès lors la philosophie naturelle à de nouveaux domaines comme la médecine, la cosmologie, l'anthropologie, etc. Avec ou contre Aristote, on doit lire et commenter les Parva naturalia.
Ce volume examine leur réception et leur fortune, dans la longue durée, et dévoile ainsi un aspect essentiel de l'histoire des rapports de l'âme
et du corps.
Contributions de :
Jean-Baptiste Brenet, Julie Brumberg-Chaumont, Andrea L. Carbone,
Pieter De Leemans, Carla Di Martino, Christophe Grellard,
Rotraud Hansberger, Maithe Hulskamp, Richard A.H. King, Max Lejbowicz, Pierre-Marie Morel, Luciana Repici, Philip J. Van der Eijk.