Introduction
PREMIÈRE PARTIE. ÉTAT DE LA QUESTION : LA DISTINCTION ENTRE PEUPLE ET MULTITUDE
Chapitre I. L'évolution de la question du peuple de Hobbes à Bentham
La nécessité d’une alternative au pacte social
- La critique du droit naturel et du pacte social
- Fondement et limites de l’obligation d’obéissance
- Le problème de l’unité dans la multitude
Le peuple et la représentation
- La critique de la représentation comme fiction
- Les conditions d’une représentation effective
- La liberté de la presse et la vraie représentation
Un peuple est-il une personne ?
- L’usurpation des droits du peuple par la multitude
- Conséquences juridiques et politiques de la fiction de personne civile
- L’intérêt, principe d’unité et de division des peuples
Chapitre II. Burke et Bentham : après la Révolution française, quelles fictions pour penser le peuple ?
Burke, le peuple comme fiction légale
- Le contrat burkéen
- Fictions monstrueuses de la Révolution française…
- … et plaisantes fictions d’Ancien Régime
- Ordre fictionnel et ordre naturel
Bentham, le nécessaire renouveau des fictions politiques
- La critique benthamienne des fictions de la Révolution française
- Fictions et métaphysique : de l’illusion plaisante à la pénible connaissance
- Usage politique de l’illusion
La distinction burkéenne entre peuple et multitude
- Le peuple et la Constitution
- Le peuple, objet constitué par un principe de prescription
- Les fondements de la Constitution comme fiction
- Burke et les sophismes de la corruption populaire
Chapitre III. La formulation benthamienne de la question du peuple
Le rejet de la question de la vertu
- Le peuple, une multitude de pourceaux ?
- Vers une démocratie sans vertu ?
- Le problème de la rationalité de la multitude
La reformulation du problème politique
- La rupture avec la société d’ordres
- Le problème de l’harmonie artificielle des intérêts
- Des droits du peuple au titre du plus grand nombre
La question ontologique : peuple et individus
- Le principe d’utilité et la remise en cause de la distinction entre peuple et multitude
- Godwin, l’unification de la multitude par le progrès des connaissances
- Gratitude et compétition : quel lien social après la société d’ordres ?
DEUXIÈME PARTIE. LE PEUPLE, SIMPLE AGRÉGAT D’INDIVIDUS ?
Chapitre I. De la multitude au peuple : la constitution d’un objet adéquat au principe d’utilité
Le panoptique et l’abolition de la foule
- Le panoptique, condition d’applicabilité du principe d’utilité
- Le panoptique, principe de l’union politique
- Le panoptique et l’efficacité de la fiction
Les limites du panoptique
- Connaissance et tyrannie
- Le panoptique et la limitation interne du gouvernement
- L’individu, chose en soi de la politique
L’individu comme fiction
- Le nécessaire détour par la fiction
- La fiction comme fondement des travaux du législateur
- Fiction et distanciation
Chapitre II. Logique des fictions et logique démocratique
Le suffrage universel et la méthode de correction des écarts
- La nécessaire correction des fictions du législateur
- Le vote à bulletin secret, comme auto-affirmation de la singularité
- Respect de la singularité et visée de l’universel
La fiction, principe de la souveraineté populaire
- L’égoïsme : fiction ou réalité ?
- La démocratie benthamienne : une conception trop mécanique du processus démocratique ?
- La complémentarité des modalités de la souveraineté populaire
L’intérêt de la communauté et l’intérêt de l’individu
- Intérêt public et intérêt individuel
- L’intérêt public, principe d’unification d’un peuple
- Les limites de l’unité fondée sur l’intérêt
Chapitre III. Le peuple, un corps irréductible à la somme de ses parties
L’individu en situation
- L’influence respective de la nature et de la situation sur l’état des intérêts
- Les modalités de la connaissance du peuple
- Intérêt individuel et intérêt de classe
Le peuple, plus grande force du corps politique
- Supériorité de la force physique et infériorité de l’influence politique
- du peuple
- La démocratie représentative : une nécessité ?
- La souveraineté populaire comme confusion de la force et du droit
Genèse effective et genèse idéale d’un peuple
- L’intérêt comme origine de la société civile
- Les causes efficientes de la disposition à obéir
- L’État et le peuple : fictions ou idéalités ?
TROISIÈME PARTIE. LES PRINCIPES DE L’UNITÉ D’UN PEUPLE
Chapitre I. Le peuple et la nation : la dimension affective du lien social
Le principe d’utilité et la dissolution de la nation
- Intérêts des nations et intérêts des individus
- La critique de la sympathie nationale
- La sympathie comme sanction
Le nationalisme, confusion de la justice et de la force
- La sanction populaire et le sacrifice de la justice à la force
- L’utilité commune des nations comme harmonie de la force et de la justice
- Rapports de force et rapports de droit entre les nations
La sympathie, principe d’unification des individus et des peuples ?
- Burke : les raisons de la sympathie
- Burke : les sentiments nationalistes, fondements des relations internationales
- Bentham : le caractère artificiel de la sympathie
Chapitre II. Le tribunal de l’opinion publique : la dimension rationnelle du lien social ?
L’unification du peuple par la réduction des valeurs
- La réduction des jugements de valeur aux jugements de fait
- Quels faits ?
- L’utilité : une affaire d’opinion ?
L’imagination, véritable principe de l’unité d’un peuple
- L’argumentation utilitariste comme communication du désir
- L’imagination et la recherche de la vérité, dans le domaine de la morale et de la politique
- La puissance de l’imagination
L’opinion publique : une somme d’opinions individuelles ?
- La formation de l’opinion publique
- La rectitude de l’opinion publique
- Le tribunal de l’opinion publique et l’harmonisation des intérêts
Chapitre III. Le peuple, œuvre d’une langue
Le problème de la continuité du peuple
- Le pouvoir physique de blesser, fondement de la société politique
- La durée indéfinie d’une société politique
- Les conditions de la continuité de la société politique
Le langage, comme principe de la continuité du peuple
- L’extension spatiale et temporelle indéfinie du pouvoir de punir
- Le pouvoir de commander du souverain, un pouvoir éternel
- Continuité du peuple et continuité du pouvoir souverain
Le langage, principe d’unité et de division du peuple
- Le langage et la conscience de soi du peuple
- Le langage, comme principe de division de la multitude
- Le langage, comme lieu du conflit entre petit nombre et grand nombre
Conclusion
Bibliographie
Chronologie
Index des noms
Index des notions