Histoire des pouvoirs urbains et de la dissidence religieuse, sociologie historique des élites et analyse des pratiques de la ville créatrices d'identités sociales, étude de l'expression monumentale, des rituels et des représentations : les études qui composent cet ouvrage tentent d'approcher la question globale des rapports entre religion et société urbaine, dans la longue durée et à différentes échelles.
Est-on en droit de parler de religion urbaine au Moyen Âge ? Autrement dit, la ville, dans son cadre matériel, mais aussi dans son gouvernement, et dans les formes particulières de lien social que l'un et l'autre accueillent ou secrètent, suscite-telle une modalité spécifique de religiosité ? C'est au fond la question que Jean-Louis Biget, historien de l'hérésie, du gothique méridional ou de l'insertion politique des villes dans le système féodal puis monarchique, ne cesse de se poser.