Cet ouvrage propose une approche pluridisciplinaire des biens communs, ni prescriptive, ni soucieuse de définir une voie nouvelle – à l'inverse de ce que certains auteurs ont pu proposer, croyant y voir une perspective radicalement renouvelée –, dépassant ainsi l’alternative entre propriété privée et propriété publique.
En adoptant la perspective des biens communs, les auteurs ici rassemblés questionnent la dynamique des trois institutions majeures de l’économie (capitaliste), lesquelles scandent et structurent l’ouvrage, que sont la propriété, le travail et la valeur, ainsi que leur imbrication qui suscite différents modes d’organisation des activités et de la vie démocratique. Les douze contributions participent ainsi à la construction d’un cadre analytique permettant d’étudier les modes de gouvernance, les structures de propriété et les évolutions des activités économiques. Cet ouvrage analyse en particulier le processus historique suivant lequel l’État, après avoir été l’« englobant » – par la définition et la garantie d’un service public –, devient aujourd’hui l’« englobé », du fait des contraintes imposées par d’autres figures ou personnes morales représentant l’action publique, impulsant diverses transformations sociales (transport, urbanisme, culture, environnement, patrimoine, finance…). Ce faisant, les auteurs invitent aussi à être attentif au maintien de formes de copropriété – toujours menacées par des acteurs dominants cherchant à acquérir la pleine propriété de certains actifs afin de les valoriser au mieux sur les marchés.